Le Fonds donne 3 millions aux bénéficiaires

Le Girls First Fund a choisi de se concentrer sur l’apprentissage dans le cycle de subventions 2019-2020 pour permettre au fonds de recueillir des commentaires et des idées à travers divers endroits et contextes et de collaborer avec les filles, les bénéficiaires et les intervenants locaux pour co-créer la stratégie pluriannuelle. Cette approche permet de tester les critères, les structures et les processus de financement qui façonneront la stratégie pluriannuelle.

Le fonds met à l’essai l’octroi de subventions en République Démocratique Du Congo, en République Dominicaine, en Inde, au Népal, au Niger et en Ouganda. Le Fonds a choisi les pays à forte prévalence et nombre absolu d’enfants mariés et qui représentent différentes régions du monde, cultures, religions et niveaux de progrès de la lutte contre le mariage des enfants afin de pouvoir apprendre et faire évoluer ses subventions.

Dans le but de trouver et de soutenir les meilleures organisations locales et les groupes dirigés par des femmes, le Fonds a créé un processus de candidature facilité qui a permis d’atteindre une grande variété d’organisations, permettant aux candidats de tous niveaux d’alphabétisation et de maîtrise de l’anglais de postuler facilement.

Les candidats ont soumis des informations par le biais d’un portail en ligne, par e-mail, et par le biais d’un canal WhatsApp. Les candidats ont également été autorisés à soumettre des candidatures manuscrites ou des candidatures audio et vidéo. Un conseiller de programme du Girls First Fund dans chaque pays a servi d’assistant tout au long du processus de candidature en aidant à répondre aux questions du candidat et en fournissant l’assistance nécessaire.

Dans trois pays, le Fonds a testé la mise en place de comités pour examiner et recommander des bénéficiaires potentiels. Les comités étaient composés d’experts locaux travaillant sur les questions liées au mariage des enfants et un comité était constitué uniquement de filles et de jeunes femmes. Dans ce cas, les filles et les jeunes femmes membres du comité ont rencontré les candidats retenus afin de comprendre leur organisation et leur approche, ce qu’elles ont trouvé essentiel afin de faire des recommandations réfléchies et justifiées au fonds.

En créant un processus de candidature inclusif, le Girls First Fund a été en mesure de trouver un ensemble d’organisations locales passionnées et innovantes. Parmi les exemples de bénéficiaires il y a une organisation dirigée par des femmes faisant la promotion du leadership féminin à travers le rugby, une organisation au Népal constituant des groupes pour aider les filles à apprendre à connaître leurs droits et à acquérir la confiance en elles-mêmes, et un groupe dirigé par des femmes en République Dominicaine qui remet en question les normes sociales et les attitudes à l’égard de la valeur des filles dans la société. Le Fonds a choisi les organisations qui mettent en œuvre une variété de stratégies localement pertinentes qui peuvent avoir une influence sur le mariage des enfants et ses facteurs, y compris :

• Faire progresser le leadership pour les droits des filles grâce à une grande variété de programmes qui travaillent directement avec les filles en investissant en elles, en leur participation et sur leur bien-être.
• Mobiliser les familles, les communautés et les personnes d’influence pour changer les attitudes, les comportements et les normes relatives au mariage des enfants. Dans certaines collectivités, il s’agira notamment d’approches transformatives des genres qui engagent les garçons et les hommes ainsi que les mères et les femmes influentes dans la communauté à transformer les normes culturelles, promouvoir l’égalité des sexes et à mettre fin au mariage des enfants et aux unions précoces.
• Fournir des services directs aux filles mariées, à risque et qui ont déjà été mariées afin qu’elles puissent avoir accès à des ressources de qualité, à l’éducation, à l’information et aux services intersectoriels. Ces services se renforcent mutuellement et sont adaptés aux besoins spécifiques de leurs bénéficiaires. Le Fonds s’intéresse particulièrement à l’éducation et aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris les droits à l’avortement (là où cela est légal) et les soins post-avortement.
• Plaidoyer pour faire appliquer efficacement des lois et politiques visant à garantir un solide cadre juridique et stratégique pour prévenir le mariage des enfants.

En développant ces stratégies, le Fonds permettra de soutenir les organisations et mouvements locaux travaillant pour réaliser un changement positif pour les filles et les communautés à travers une gamme de résultats en matière de développement. Au fil du temps, cela permettra aux filles d’être en mesure de rejeter ou de retarder leur mariage, de dire non aux rapports sexuels non désirés, de se protéger contre les grossesses non désirées, de terminer leurs études secondaires et de devenir économiquement autonomes.

Nous sommes ravis de voir les transformations que ces 150 organisations et dirigeants apportent à leurs communautés.

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